Le Douglas SBD Dauntless était un biplace embarqué de bombardement en piqué solide et sûr, embarqué à bord des porte-avions US Saratoga ou Lexington. Ayant effectué son premier vol en juillet 1938, il fut parfaitement opérationnel dès le début des hostilités contre la marine japonaise durant la guerre du Pacifique. Le Dauntless se montra impitoyable envers les porte-avions japonais à Midway et durant le bataille de la mer de Corail et de Salomon, coulant l’Akagi, le Kaga et le Soryu et endommageant sérieusement le Hiryu. Il détruisit alors la quasi-totalité des forces aéronavales japonaises.
Le Dauntless se présentait sous la forme d’un monoplan à ailes basses muni de volets perforés. L’US Army Air Force s’intéressa fortement aux bombardiers en piqué terrestres, suite au succès
du Ju 87 Stuka en Europe. Une version « terrestre : A-24 » fût envoyé aux Philippines en 1941. Au final plus de 5.936 exemplaires (SBD et A-24 confondus) furent construits.
La France (Forces Aériennes Françaises Libres) en 1943 reçut 80 SBD-5 Dauntless qui équipèrent les flottilles 3FB et 4FB de l’Aéronavale. Faute de porte-avions immédiatement
disponibles, elles opérèrent d’abord à terre, notamment dans la réduction des différentes poches allemandes de l’Atlantique. Le 30 avril 1945, les appareils de la flottille 4F (ex-FB4) furent
embarqués sur le Dixmude direction l’Indochine. En novembre 1948, ce sont les appareils de la 3F qui furent engagés depuis l’Arromanches. Les Dauntless quittèrent les unités de combat en 1949
mais furent utilisés pour l’entrainement jusqu’en 1953. L’armée de l’air utilisa, aussi, quelques A24.
- Distance franchissable : 2000 km Armement : charge de bombe de 544 kg, 4 mitrailleuses
- Vitesse maximale : 410 km/h Vitesse ascensionnel : 516m/min
- Longueur : 10m envergure : 13 m Charge utile : 1880kg
- Moteur en étoile WRIGHT R1820 Cyclone de 1250ch (SBD4)
L’exemplaire du musée de Melun-Villaroche est à l’état d’épave. Il lui manque les ailes extrêmes, les gouvernes (ailerons, profondeur et direction), les capots moteur et certains équipements dont l’instrumentation de bord et le manche arrière. Toute pièce, même endommagée, sera la bienvenue pour compléter cette épave qui sera restaurée aux couleurs des FAFL pour honorer le courage des équipages de cette force aérienne qui a combattu pour notre liberté.