Le Dassault Mirage III , certainement le chasseur français le plus célèbre construit après la 2éme guerre mondiale, demeurera sans conteste l’un des fleurons de l’industrie aéronautique française en matière d’avions de combat. La genèse du Mirage III remonte à 1951, quand une équipe du bureau d’étude de Dassault travaille sur un intercepteur doté d’une aile delta.
Le Mirage III 001, effectue son 1er vol le 17 novembre 1956 avec Roland GLAVANY aux commandes et atteint Mach 1.24 au 4éme vol, le 3 décembre. L’appareil n’arrive pas néanmoins à atteindre Mach 2 (Mach 1,89 avec fusée d’appoint le 2 octobre 1957, au cours du 84éme vol). C’est notamment grâce à l’adoption de noyaux coniques mobiles centraux dans les entrées d’air (les souris) que Roland GLAVANY atteint Mach 2, pour la 1ére fois en Europe Occidentale, sur le Mirage III A01, le 24 octobre 1958. Par la suite, de nombreuses variantes découlèrent du Mirage III , dont le Mirage III B.
Cette version destinée à l’entraînement et au perfectionnement des pilotes a été conçue parallèlement à la version d’interception Mirage III C. Le prototype vole le 20 octobre 1959, à MELUN-VILLAROCHE, piloté par René BIGAND. Par rapport au Mirage III C de base, son fuselage est allongé pour permettre l’installation d’un second pilote qui occupe le volume de la soute radioélectrique. Les équipements sont logés dans la pointe avant qui, de ce fait, ne contient plus de radar.
Le premier Mirage III B de série effectue son vol d’essai le 19 juillet 1962. 76 exemplaires de série du Mirage III B ont été produits, dont 56 pour l’Armée de l’Air. A l’export, le Mirage III B fut adopté par la majorité des utilisateurs du Mirage III C : 3 Mirage III BZ pour l’Afrique du Sud , 4 Mirage III BJ pour Israël , 2 Mirage III BL pour le Liban, 6 Mirage III BS pour la Suisse.
L’exemplaire de l’AMPAA est l’un des 5 avions mis à la disposition du CEV par l’armée de l’air.