Ce monomoteur monoplan à aile haute connut une intense activité entre 1929 et le milieu des années 30 sur les lignes allant de France en Afrique et en Amérique du Sud. De nombreux records furent battus, témoignant de la valeur d’ensemble de l’appareil : au cours de l’année 1930, un Latécoère en version hydravion battit neuf records mondiaux de vitesse, de durée et de charges avec 500, 1000 et 2000 kg. En outre, entre le 12 et 13 de la même année, un autre Laté 28 piloté par Jean Mermoz réussit à effectuer la traversée de l’Atlantique du Sud (de Saint Lois à Natal) en 21 heures. Ce vol fut accompli lors du vol inaugural du service postal entre Toulouse et Rio de Janeiro.
Le prototype sortit en 1929 et de la production, sur la demande de l’aérospostale, fut répartie en plusieurs versions, atteignant le total d’une cinquantaine d’exemplaires. Les deux premières versions (Laté 28-0 et 28-1) étaient de type terrestre et avaient un moteur Hispano-Suiza de 500 cv. Suivirent les variantes 28-3 et 28-5, équipés de propulseurs de 600 et 650 cv et réalisés en version hydravion.
Les appareils de ces dernières séries étaient caractérisés par des capacités de charge et d’autonomie particulèrement améliorées par rapport aux précédentes verisons. C’est à ceux-ci que fut confié la tâche du service postal transatlantique. La carrière opérationnelle du Laté 28 ne connut pas d’interruption après la création d’Air France en 1933 qui prit en charge une trentaine d’avions en version terrestre et deux exemplaires d’hydravion. Quatre autres Laté 28 furent cédés à la Société Aeroposta Agentina et cinq autres encore allèrent à la Linea Aeropostal Venezuela.